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La vie en rose

Cette œuvre en forme de tulipe déploie cinq pétales sculptés, à lire de droite à gauche, comme une trajectoire émotionnelle intime et universelle.
La tulipe – fleur qui naît de la boue et brave l’hiver – symbolise ici la renaissance par la matière, par le bas, par le vécu.
En son cœur : une rose, rouge et droite, née d’un entrelacement de visages, d’expériences, de luttes — elle est le fruit vivant de tout ce qui précède.


1. Le cœur debout (Rose intense, pétale de droite)

Un cœur jaillit d’un corps souple. Il ne fuit pas, il se redresse, traversé mais vivant.
Ce n’est pas un cœur candide : c’est celui qui a pleuré, qui s’est refermé, puis a choisi de s’ouvrir à nouveau.
La vie en rose commence ici : ressentir sans se perdre, aimer sans cesser d’exister.


2. La colère fertile (Rouge orangé)

La colère, la rage, les cicatrices.
Mais ici, elles nourrissent une pousse, elles ne brûlent pas tout.
La plante grandit malgré la tension, malgré ce nuage en feu suspendu en haut : un rappel que le combat continue, tous les jours.
Le feu devient engrais, la douleur devient volonté de vie.


3. La rose intérieure (Bleu profond, centre)

C’est le cœur de l’œuvre.
Une rose épanouie, droite, pleine, éclatante.
Elle naît de deux visages enracinés, fusionnés dans la base du pétale — deux parts de soi, de mémoire, de vie.
Tout autour, des reflets bleus nacrés : comme une aura, une lumière discrète.
Cette rose, c’est soi, dans sa force fragile, dans sa verticalité retrouvée.


4. L’éveil à l’envers (Vert lumineux)

Une plante pousse la tête en bas, sans bruit.
C’est la force tranquille, la croissance en silence.
Ce pétale incarne la vitalité discrète : celle qu’on ne voit pas, qu’on ne dit pas, mais qui porte le corps au quotidien.


5. Le cycle infini (Argent et blanc glacé)

Feuilles, fleurs, formes en spirale.
Ce dernier pétale est le temps qui passe et recommence.
Il n’y a ni début ni fin, juste une transformation continue.
Ce que l’on croit figé reprend vie autrement.
C’est la vie comme mouvement éternel, même dans l’absence.


Une tulipe pour tout contenir

La forme globale du tableau est celle d’une tulipe ouvertefleur de résilience, qui pousse dans la boue, qui revient après l’hiver, qui ne demande rien… mais offre la beauté.

Et au cœur de cette tulipe :une rose.
La plus vulnérable, la plus forte.

La vie en rose, dans ce tableau, ce n’est pas un filtre rose bonbon :
C’est une philosophie de la transmutation, une œuvre de résistance tendre, une fleur vivante bâtie avec les larmes.

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Médium : Gravure sur bois, peinture acrylique et ajout de matières texturantes (mastic, pâte structurante).
Une technique mixte assumée, où chaque couche vient déposer une émotion différente sur le support brut.


Support : Panneau de bois naturel, choisi pour sa texture vivante et sa résonance organique avec le thème de transformation.


Technique :

  • Gravure fine directement sur bois, exécutée avant toute pose de matière, pour inscrire symboliquement chaque ligne dans la chair du support.

  • Application de mastic en surépaisseur pour créer un jeu de volumes et de creux, entre douceur et tension.

  • Travail en couches successives : les formes naissent, s’effacent, reviennent, comme un cycle intérieur de régénération.

Texture :
Mélange de reliefs maîtrisés et de lissages subtils. Le mastic forme des crêtes douces, accentuées par la peinture qui épouse ou résiste aux creux.
Le toucher visuel est tactile : chaque pétale semble respirer, vibrant entre matité et brillance.


Couleurs :
Palette pastel, chaleureuse et harmonieuse : rose profond, jaune doux, orange lumineux, violet apaisé, bleu nuit, rouge sourd.
Chaque couleur est choisie pour son pouvoir évocateur et émotionnel. Rien de criard : tout est vibration intérieure.


Composition :
Structure globale en forme de tulipe, symbole de renaissance et de résistance.
Les cinq pétales se déploient dans un équilibre asymétrique, portés par des lignes gravées, des volumes modelés, et des contrastes assumés.
Présence de formes anthropomorphes (visages enfouis), de volutes, et d’éclats de lumière inversée.


Finition :
Travail minutieux sur la texture finale :

  • Ponçage ciblé pour révéler certaines zones.

  • Glacis légers sur d'autres pour laisser apparaître les couches précédentes.

  • Finition satinée, qui capte la lumière sans la dominer

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