Spirale intérieure
Deux tableaux, un seul vertige.
Une structure noire, gravée comme une armure, encadre la spirale vivante d’un autre tableau encastré. Une spirale de matière, de contrastes, de mémoire figée dans le relief.
À gauche, un miroir. À droite, un vortex.
L’un reflète le monde, l’autre l’aspire.
Et entre les deux, un cercle plus petit, inversé, presque intrusif — œil grossissant, fragment de vérité déformée.
Le spectateur ne regarde pas simplement l’œuvre : il y est aspiré.
Son reflet est piégé dans le cadre, comme s’il devenait lui-même l’objet de l’introspection.
Il n’y a pas de début ni de fin, juste un mouvement : celui d’un esprit qui tourne sur lui-même, en quête de sens ou d’oubli.
C’est un passage entre deux états :
le visible et l’invisible,
le tangible et l’illusion,
le reflet et la matière.
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Médium :
Bois découpé et sculpté à la main, avec intégration d’un miroir classique et d’un miroir grossissant inversé. Inclusion d’un second tableau en mastic et pâte structurante (spirale centrale), peint à l’acrylique mate et métallisée.
Texture :
Contraste marqué entre la surface lisse du bois noir gravé, les zones miroir réfléchissantes, et les volumes denses et rugueux du mastic spiralé. La superposition des matières crée une tension tactile et visuelle.
Couleurs :
Palette binaire et contrastée : noir profond et blanc métallisé. Ces teintes, volontairement réduites, amplifient l’effet de vortex et accentuent la dualité entre reflet et matière.
Composition :
Structure asymétrique en bois aux lignes tranchantes et gravées, encadrant à gauche un miroir et à droite une spirale centrale texturée. Le petit miroir circulaire introduit une dissonance visuelle et symbolique, comme une loupe sur le soi.
Finition :
Travail minutieux de découpe et d’assemblage des éléments, ponçage du bois pour révéler des nervures précises, et application texturée du mastic pour faire émerger la spirale comme un mouvement organique suspendu dans un cadre sculpté.